MATAM Une Méthode graphique d'Analyse Textuelle Auteur : Christophe Tournier Propos : ce document définit une méthode d'analyse graphique d'analyse textuelle baptisée MATAM qui se veut simple et le plus déductive possible. Elle est basée sur le langage graphique universel UML utilisé dans les analyses comportementales (appelées analyse objet) des logiciels informatiques. La méthode informatique est ici étendue dans sa logique à l'analyse textuelle systématique. Elle permet en quelques dessins de conception simple et dense de résumer les actions des personnages d'une pièce de théâtre ou d'une fiction. 1.2. Principes de l'analyse textuelle : Le « parce que » La technique utilisée de décryptage du texte est une analyse causale où l'on suppose que chaque action ou déclaration d'un personnage s'enchaîne avec logique du point de vue du personnage. Cette méthode d'analyse suppose que les relations causales entre événement et action sont proches et s'expliquent par un événement s'étant déroulé dans une scène immédiatement précédente. En analysant ces actions -comme ses déclarations qui peuvent être mensongères mais correspondent à la motivation d'un personnage-, la méthode permet de représenter de manière synthétique le personnage grâce à ses actions. Chaque noeud ou action correspond à une relation causale entre action/évènement provoquée par les personnages. Parce Que (Evenement 1) Alors (Evènement 2). _ Parce que (Evènement 2) Alors (Evènement 3) 1.3 Représentations graphiques a) Le séquencier Les personnages sont représentés sur une ligne verticale. Leurs actions sont représentés horizontalement. Le temps se déroule de haut en bas.
La représentation graphique ci-dessus du séquencier se lit ainsi...
b) La carte des personnages La méthode permet de déduire à partir de cette première analyse causale, un second graphique définissant une cartographie affichant les actions de chacun des personnages (en se basant sur les flèches qui arrivent sur chaque ligne verticale correspondant au personnage).
1.4. Exemple pratique avec Hamlet Exemple : la fin d'Hamlet
a) Définition des personnages de la scène finale
b) Le séquencier c) La carte des personnages 1.5 Analyse à rebours Afin de vérifier rapidement la première analyse fait à l'aide d'une première version du séquencier, l'analyse se fait à rebours. On commençe par la fin. Ainsi les options sont beaucoup plus fermées que dans le sens de lecture et on peut se poser des questions plus précises sur l'enchaînement de faits qui forcent à limiter les ambiguités. Cette méthode renforce la première approche car à chaque fois, la question POURQUOI ? se pose et il faut tenter d'y répondre à partir des éléments fournis par les enchainements précédents les plus proches. L'enchainement des faits se fait plus clair ainsi que les raisons qui poussent les protagonistes à agir. Le graphique à rebours permet de mettre en exergue les motivations des personnages de faire une analyse déductive plutôt que systématique. Exemple Hamlet Acte 3 Pourquoi La reine Gertrude affirme-t-elle qu'elle ne révèlera rien de la folie simulée d'Hamlet ?
Pourquoi Hamlet vient-il de tout révéler à Gertrude ?
Pourquoi Hamlet tue-t'il Polonius en disant le prendre pour un rat ?
Résumé de la méthode
Logiciel utilisé : starUML L'analyse complète sur mon blog |
© 2017 Christophe Tournier |